Guérisseur Magnétiseur Brive Corrèze Barreur de feu
Membre du GNOMA et du SNAMAP
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Brive

11, rue Émile Alain
19100 Brive la Gaillarde
Tél. : 05 55 17 10 82

être bien dans sa globalité

À méditer du mois
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Barreur de feu
Brive Corrèze

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À méditer

À MÉDITER DU MOIS


Témoignage, humeur du moment, réflexion sur un événement


La parabole des aveugles et de l'éléphant

© Pixabay

QUAND
LES PARENTS
VIEILLISSENT

QUAND
LES PARENTS
VIEILLISSENT



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Guillement gaucheLaissez-les vieillir avec le même amour
qu'ils vous ont fait grandir.
Laissez-les parler et raconter à plusieurs reprises
des histoires avec la même patience et l'intérêt
avec lesquels ils ont écouté les vôtres
quand vous étiez enfant.
Laissez-les gagner,
comme ils vous ont souvent laissé gagner.
Laissez-les profiter des discussions
avec leurs petits-enfants car ils vous voient en eux.
Laissez-les vivre parmi les objets
qui les ont accompagnés pendant longtemps,
car ils souffrent en sentant que vous
leur arrachez des morceaux de leur vie.
Laissez-les se tromper,
comme vous vous êtes trompé tant de fois.
Laissez-les vivre et essayez de les rendre
heureux sur le dernier chemin
qui leur reste à parcourir,
de la même manière qu'ils vous ont donné
leur main lorsque vous initiez le vôtre.Guillement gauche


Pablo Neruda

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Vous trouverez ci-dessous les précédents à méditer du mois

La parabole des aveugles et de l'éléphant

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SI
J’AI BIEN
COMPRIS

SI
J’AI BIEN
COMPRIS



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Guillement gauche- Si j’ai bien compris,
personne ne peut m’énerver,
me blesser ou me déstabiliser ?
demanda le prince.

- Tu as bien compris,
ce ne sont pas les paroles
ou les actes des autres
qui te dérangent ou
que tu n’aimes pas,
mais les vieux démons
qui se réveillent en toi
à cette occasion :
tes peurs, tes souffrances,
tes failles, tes frustrations.
Si tu jettes une mèche allumée
dans une jarre d’huile,
celle-ci s’enflammera.
Mais si la jarre est vide
ou qu’elle contient de l’eau,
la mèche s’éteindra d’elle-même.
Ton agacement face aux autres
est comme un feu qui s’allume
en toi et qui peut te brûler,
te consumer, te détruire.
Mais il peut aussi t’illuminer,
te forger, te façonner
et faire de l’autre un allié sur
le chemin de ta transformation.
Toute rencontre difficile
devient alors une confrontation
avec toi-même, une épreuve,
une initiation... dit le génie.Guillement gauche


Charles Buthart

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La parabole des aveugles et de l'éléphant

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LA PARABOLE
DES AVEUGLES
ET DE L’ÉLÉPHANT

LA PARABOLE
DES AVEUGLES
ET DE L’ÉLÉPHANT



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Guillement gaucheSix hommes d’Hindoustan, très enclins
à parfaire leurs connaissances,
allèrent voir un éléphant
(bien que tous fussent aveugles)
afin que chacun, en l’observant,
puisse satisfaire sa curiosité.

Le premier s’approcha de l’éléphant
et perdant pied, alla buter
contre son flanc large et robuste.
Il s’exclama aussitôt :
« Mon Dieu ! Mais l’éléphant ressemble
beaucoup à un MUR ! »

Le second, palpant une défense, s’écria :
« Ô ! Qu’est-ce que cet objet si rond,
si lisse et si pointu? Il ne fait aucun doute
que cet éléphant extraordinaire
ressemble beaucoup à une LANCE ! »

Le troisième s’avança vers l’éléphant et,
saisissant par inadvertance la trompe
qui se tortillait, s’écria sans hésitation :
« Je vois que l’éléphant ressemble
beaucoup à un SERPENT ! »

Le quatrième, de sa main fébrile,
se mit à palper le genou.
« De toute évidence, dit-il,
cet animal fabuleux ressemble à un ARBRE ! »

Le cinquième toucha par hasard à l’oreille et dit :
« Même le plus aveugle des hommes peut dire
à quoi ressemble le plus l’éléphant ;
nul ne peut me prouver le contraire, ce magnifique
éléphant ressemble à un ÉVENTAIL ! »

Le sixième commença tout juste à tâter l’animal,
la queue qui se balançait lui tomba dans la main.
« Je vois, dit-il, que l’éléphant ressemble
beaucoup à une CORDE ! »

Ainsi, ces hommes d’Hindoustan
discutèrent longuement, chacun
faisant valoir son opinion
avec force et fermeté.
Même si chacun avait partiellement raison,
tous étaient, dans l’erreur.

La morale de cette fable
est assez simple à comprendre.
Et ce qui en fait son caractère universel,
compris par tous !
Cette fable illustre d’abord
le fait que chacun a raison.
Ou plutôt que la vérité est toute relative.
Si vous écoutiez chacun de ces aveugles,
ils sont tous persuadés d’avoir raison.
Avec force et fermeté.
Et au fond, tout le monde a raison.
La seconde chose à retenir de cette
jolie fable de l’éléphant et des aveugles
est qu’il faut se méfier
de ses propres convictions.
On pense sincèrement avoir raison.
Et pourtant, tout est question de point de vue.
Aussi, devant chaque discussion ou argumentation,
souvenez-vous de cette parabole.
Vous n’avez peut-être que vu la liane
alors que d’autres verront l’éventail.
D’une même chose.Guillement gauche


John Godfrey Saxe

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Eloge du vide

© photoschmidt/istockphoto.com

ÉLOGE DU VIDE

ÉLOGE DU VIDE



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Guillement gaucheNous vivons dans un monde où tout s’accélère
et où la performance est reine.

Nous avons de plus en plus de choix,
de plus en plus de distractions,
de plus en plus d’obligations.

La toute-puissance du « il faut ».

En arrière-plan, il y a ce despotique « il faut ».

« Il faut » gagner plus.

« Il faut » s’occuper de sa famille
« Il faut » faire du sport.

« Il faut » voir tous ses amis.

« Il faut » être à la hauteur des attentes.

Nourrir ses domaines de vie n’est pas un problème.

Effectivement, c’est nécessaire.

Le problème, c’est quand il n’y a pas limites,
quand ce n’est jamais assez.

Il faut plus, encore plus, toujours plus.

Il en résulte une tragédie :
il n’y a plus de place pour le vide.

Pourtant, le vide est nécessaire, vital.

Une terre ne peut pas donner de fruits
si elle n’est jamais en jachère.

Malheureusement, il semblerait
que nous soyons dans une locomotive
où le vide est interdit, voire dangereux.

Si je m’arrête, le train ne voudra peut être plus repartir.

C’est comme de se dire que pour qu’un cheval
performe à une course, il ne doit pas s’arrêter
de courir du matin au soir.

Le problème principal avec le vide, c’est la culpabilité.

Je crois que si je ne fais rien, je suis dans l’illégalité.

Archi faux !

Et si le vide était un domaine en soi à cultiver ?

Et si le vide était source de joie,
de créativité et de clarté ?

Et si vous vous autorisiez à donner
une place pleine et entière au vide ?

LE VIDE : ne rien faire de spécial,
ne rien poser comme obligation
ou résultat à atteindre,
au moins quelques heures par semaine.

Mieux encore : apprécier le silence.

Et si vous rendiez au vide son statut de sacré ?

Et si toutes les réponses se trouvaient dans le silence ?

Et si en réalité, personne ne vous courait après ?Guillement gauche


Nargisse Saadi

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Le train de ma vie

© Diarmid Courrèges

LE TRAIN DE MA VIE

LE TRAIN DE MA VIE



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Guillement gaucheÀ la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.

Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.

Pourtant, à une station, nos parents descendront du train,
nous laissant seuls continuer le voyage.

Au fur et à mesure que le temps passe,
d’autres personnes montent dans le train.

Et elles seront importantes : notre fratrie,
nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.

Beaucoup démissionneront
(même éventuellement l’amour de notre vie),
et laisseront un vide plus ou moins grand.

D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas
qu’ils ont quitté leurs sièges.

Ce voyage en train sera plein de joies, de peines,
d’attentes, de bonjours, d’au-revoir et d’adieux.

Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers
pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.

On ne sait pas à quelle station nous descendrons,
donc vivons heureux, aimons et pardonnons.

Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,
nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs
à ceux qui continueront leur voyage.

Soyons heureux avec ce que nous avons
et remercions le ciel de ce voyage fantastique.

Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.

Et si je dois descendre à la prochaine station,
je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.

Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte
que je vous remercie d’être dans ma vie
et de voyager dans mon train.Guillement gauche


Jean d'Ormesson

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À la rencontre du vide

© terng99/istockphoto.com

À LA RENCONTRE DU VIDE

À LA RENCONTRE DU VIDE



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Guillement gaucheDans un village, un homme ouvrit un commerce
et installa une grande enseigne au-dessus de sa porte :
« Poisson frais à vendre ici ».
Un premier client se présenta et se mit à rire :
« Poisson frais à vendre ici ?
Est-ce qu’ailleurs, on vend du poisson avarié ?
Cela ne veut rien dire, poisson frais ».
Le commerçant trouva la remarque pertinente.
De plus, se dit-il, l’idée de fraîcheur amène celle de pourriture.
Ce n’est pas une bonne façon d’attirer les clients…
Il effaça le mot « frais » et l’enseigne devint :
« Poisson à vendre ici ».
Une vieille dame passa devant le magasin.
« Poisson à vendre ici ?
Vends-tu aussi du poisson ailleurs ? »
« Ici » fut effacé.
Il resta : « Poisson à vendre ».
Un troisième client arriva et s’étonna : « Poisson à vendre ?
Existe-t-il un endroit où l’on donne le poisson gratuitement ? »
« À vendre » disparut aussitôt de l’enseigne,
qui se résuma au seul terme : « Poisson ».
Un peu plus tard, un vieillard s’arrêta et apostropha le marchand :
« Poisson ? Même un aveugle pourrait dire – et de loin –
que tu vends du poisson, tellement l’odeur est forte ! ».
Le dernier mot fut enlevé de l’enseigne…
Ce n’est pas tout.
Un passant s’étonna :
« Pourquoi as-tu une enseigne blanche ? ».
L’enseigne fut décrochée.
Au terme du processus d’élimination, rien ne subsistait.
Plus aucun mot.
Rien que le vide.

L’Amour ne peut naître que du vide.
Seul un vide peut se confondre avec un autre vide.
Seul un zéro peut totalement fusionner avec un autre zéro.
Deux individus ne peuvent pas s’unir, deux vides le peuvent
car entre eux n’existe aucune barrière.
Tout est pourvu de parois, le vide seul n’en a pas.
La deuxième chose à retenir est donc celle-ci :
l’amour naît lorsque l’individualité se dissipe,
lorsqu’il n’y a plus ni « moi » ni « l’autre ».
Ce qui reste alors est le tout, l’illimité, mais pas le « je ».

À ce point, tous les obstacles disparaissent et le fleuve peut couler. »Guillement gauche


Le voyage intérieur 1989

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La résilience

© Bernard Virevialle

LA RÉSILIENCE

LA RÉSILIENCE



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Guillement gaucheEn se rendant à Chartres, Charles Péguy voit sur le bord de la route
un homme qui casse les cailloux à grands coups de maillet.
Son visage exprime le malheur et ses gestes la rage.
Péguy s'arrête et demande :
- « Monsieur, que faites-vous ? »
- « Vous voyez bien, lui répondit l'homme,
je n'ai trouvé que ce métier stupide et douloureux ».

Un peu plus loin, Péguy aperçoit un autre homme qui,
lui aussi, casse des cailloux,
mais son visage est calme et ses gestes harmonieux.
- « Que faites-vous, monsieur ? », lui demande Péguy.
- « Eh bien, je gagne ma vie grâce à ce métier fatigant,
mais qui a l'avantage d'être en plein air », lui répond-il.

Plus loin, un troisième casseur de cailloux irradie de bonheur.
Il sourit en abattant la masse et regarde avec plaisir les éclats de pierre.
- « Que faites-vous ? », lui demande Péguy.
- « Moi, répond cet homme, je bâtis une cathédrale. »Guillement gauche


Boris Cyrulnik
Extrait du livre : « Parler d’amour au bord du gouffre »

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L'éveil

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L' ÉVEIL

L' ÉVEIL



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Guillement gaucheL'Eveil est simplement la prise de conscience de l'irréalité du moi.

C'est alors le début du bonheur sans fin.

Le Moi qui souffrait, celui-là même qui était contrarié, vexé,
celui-là même qui avait peur et s'inquiétait à l'infini,
celui-là même qui était un chercheur spirituel a tout simplement disparu,
seul demeure le Soi, l'Absolu, Dieu, le Je primordial,
peu importe le nom qu'on lui donne...

L'Eveil fait disparaître à tout jamais les tourments de l'âme
et tous les problèmes qui étaient liés à l'identification à notre cher ego.

Le faux moi et le sens de la séparation ont cédé la place au sentiment d'Unité
dans lequel toute souffrance et toute peur disparaît, c'est fini,
« ego tu ne reconstruiras plus ta demeure » ça y est vous êtes libre !
La plénitude de l'Eveil débouche sur la « Paix qui surpasse
toute compréhension, la Joie qui demeure ».

Elle est le Paradis des Chrétiens, le Nirvana des Bouddhistes,
le Joyau des joyaux, le trésor que la rouille ne peut rouiller,
que le voleur ne peut voler.

L'extraordinaire est devenu ordinaire,
et l'ordinaire devient extraordinaire,
la Vie est merveilleuse et intense.

Ainsi, le Sage a atteint tout ce qu'il y avait à atteindre,
il est établit dans la paix du Soi, dans la pure conscience.
Il est dans le monde tout en étant hors du monde,
libre de la matière grossière et subtile,
il voit l'Absolu partout, il est le « contenu et le contenant »,
il ne cherche plus rien, on ne peut rien lui ajouter, rien lui enlever.

Il vit comme tout le monde mais dans la Joie de contempler
le monde duquel il est sorti, et il n'y a rien à faire d'autre
que de se rendre disponible à ceux qui cherchent la Libération.

De petites clefs ouvrent de grandes portes
et si cette Libération nous semble souvent inaccessible,
écoutons Ramana Maharshi :
« La difficulté est moins grande qu'il n'y paraît, essayez. »Guillement gauche


Philippe Lengele

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Le bonheur

© Vavitistockphoto.com

LE BONHEUR

LE BONHEUR



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Guillement gaucheLe bonheur ne se trouve pas avec beaucoup d'effort et de volonté
mais réside là, tout près, dans la détente et l'abandon.

Ne t'inquiète pas, il n'y a rien à faire.

Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance
parce que n'a aucune réalité.
Ne t'y attache pas. Ne te juge pas.

Laisse le jeu se faire tout seul, s'élever et retomber,
sans rien changer, et tout s'évanouit et commence à nouveau sans cesse.
Seule cette recherche du bonheur nous empêche de le voir.
C'est comme un arc-en-ciel qu'on poursuit sans jamais le rattraper.
Parce qu'il n'existe pas, qu'il a toujours été là
et t'accompagne à chaque instant.

Ne crois la réalité des expériences bonnes ou mauvaises ;
elles sont comme des arcs-en-ciel.

A vouloir saisir l'insaisissable, on s'épuise en vain.
Dès lors qu'on relâche cette saisie l'espace est là,
ouvert, hospitalier et confortable.

Alors profites-en. Tout est à toi, déjà.
Ne cherche plus.
Ne va pas chercher dans la jungle inextricable
l'éléphant qui est tranquillement à la maison.

RIEN À FAIRE.
RIEN À FORCER.
RIEN VOULOIR.
ET TOUT SE FAIT TOUT SEUL.Guillement gauche


Lama Guendune Rinpoche

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Vous trouverez ci-dessous les précédents à méditer du mois


À celui qui, me mena vers le Tout-Autre

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À celui qui,
inconsciemment,
me mena vers
le Tout-Autre.

À celui qui,
inconsciemment,
me mena vers
le Tout-Autre.



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Guillement gaucheUn jour, au hasard d’une de nos balades, tu m'as demandé
si le dépassement de l’égo était difficile.

Je t'ai répondu que c’est une chose très difficile ;
car de la dualité, nous devons arriver à l'unité.
Et, c'est une fois qu'il y a cette unité que l'on peut rencontrer l'autre.

Tu m'as donné la plus belle leçon d'amour - dans le sens d'apprendre à aimer -
par ton attitude, tes propos, ta manière de te comporter vis-à-vis de moi.
J'ai beaucoup pleuré et, aujourd'hui, apaisé,
je t'ai pardonné car l'Amour pardonne tout.

À cet instant une larme coulait le long de ta joue !
J'étais heureux intérieurement. Non par moquerie, mais d’une joie intérieure
qui me confortait dans le fait que tu commençais à t'ouvrir et à comprendre.
Le jour où lâche définitivement la gangue de notre égoïsme,
on pleure à chaudes larmes.
Mais ces larmes-là ne sont pas des larmes amères, ce sont les larmes de la Source.
Et ces larmes précèdent toujours l'ouverture du cœur.
Quand un homme se met à pleurer, il ouvre les vannes de sa vulnérabilité
et il peut enfin Être…
Puisque cette vulnérabilité sera le terreau de sa maturité.

Ce qui m'intéresse en fait, c'est la personne qui s'ouvre, qui est vulnérable,
car derrière cette vulnérabilité il y a un Trésor…Guillement gauche


Bernard Virevialle ©
(En Calcat août 2017)

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Père Guy Gilbert

Père Guy Gilbert

Des vœux
un peu particuliers

Des vœux
un peu particuliers



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Guillement gaucheSi je te souhaite une année paisible, tranquille,
ce sera désirer que tu te replies sur toi-même...
Alors, pas question !
Si je t'offre les habituels vœux sucrés, ça veut dire
que je ne souhaite aucun piment dans ta vie.
Ne compte pas sur moi pour ça !
Si je t'envoie mes vœux stéréotypés parce que tu es dans mon fichier et que,
rituellement, c'est une corvée que je dois assumer,
seule la poste ne trouvera rien à redire.
Tu te sentiras reconnu mais pas respecté.

Mais si je t'envoie quelques mots bien ciblés, qui vont te remplir de joie,
de douceur et de tendresse malgré leur brièveté..., alors tu sauras
que tu existes en moi, hors la forme habituelle
où tu penserais que tu n'es qu'un parmi tant d'autres.

Je te souhaite une année dure, exigeante,
où tu vas en baver parce que les autres ne te laisseront jamais indifférent.
Parce que tu vibreras à toute misère,
toute souffrance et que tu seras là pour apaiser et réconcilier.

Je te souhaite une année où tu sauras prendre du temps pour toi,
que la puissance que tu emmagasineras te rende fort,
ardent et plein de discernement pour le service des autres.

Une année où la joie et le silence seront tes atouts maîtres.

Une année où tu seras alors performant au-delà de l'imaginable.

Une année où tu vas choisir ta famille en priorité sera, à coup sûr, ton année phare.
Elle sera grâce pour toi et les tiens.

Enfin, une grande puissance d'écoute pour tous ceux et celles qui te solliciteront :
famille, voisins, amis et emmerdeurs de tout poil, est mon vœu presque final.

J'achève en souhaitant que tu sois un être de miséricorde.
Notre monde a un immense besoin d'humains qui pardonnent
et sachent demander pardon.
Seuls ces êtres donneront à un monde dur, figé sur l'apparence,
le fric et le pouvoir, l'oxygène qui le fera vivre.

Face au cynisme de la loi du marché et au narcissisme de la richesse,
il est plus que temps de passer à la résistance spirituelle.

Bonne année, donc, où tu vas en baver !Guillement gauche


Père Guy Gilbert
(surnommé le « curé des loubards »)

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L'histoire du vieux charpentier

© Jimfeng/istockphoto.com

L'HISTOIRE
DU VIEUX CHARPENTIER

L'HISTOIRE
DU VIEUX CHARPENTIER



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Guillement gaucheUn vieux charpentier s'apprêtait à prendre sa retraite.
Il dit à son patron qu'il souhaitait abandonner la construction et se consacrer à sa famille.
Sa petite retraite lui permettait de vivre agréablement, à condition de faire attention.

Son patron fut désolé de voir un si bon travailleur le quitter et lui demanda,
comme un service personnel, s'il pouvait construire une dernière maison.

Le charpentier répondit oui, mais on pouvait voir que le cœur n'y était plus.
Il utilisait des matériaux inférieurs et les finitions laissaient à désirer.
Dommage de finir sa carrière de cette façon !

Lorsque le charpentier finit son travail et que le patron vint pour inspecter la maison,
il remit la clef de la porte principale à son employé.
« Cette maison est à toi », dit-il, « en reconnaissance pour toutes ces années
de bonne collaboration ».

Quel choc !
Quelle honte !
Si seulement il avait su qu'il construisait une maison qu'il allait lui-même habiter,
il l'aurait faite bien différemment.
Il allait devoir vivre dans la maison qu'il avait construite sans amour.

Il en va de même pour nous tous.
Nous construisons trop souvent nos vies de manière distraite, sans amour.
Pour certaines choses importantes nous ne donnons pas le meilleur de nous-mêmes.

Ensuite nous sommes choqués de nous rendre compte
que nous avons à vivre dans la maison que nous avons construite.

Si nous y avions pensé plus tôt, nous l'aurions construite différemment.

Pensez à vous comme à un charpentier.
Pensez à votre maison.
A chaque fois que vous donnez un coup de marteau, plantez un clou,
érigez un mur... construisez avec sagesse.

Il y a de grandes chances pour que ce soit la seule vie que vous construirez de cette façon.
Même s'il ne vous restait qu'un seul jour à vivre,
ce jour mériterait d'être vécu dans la plénitude et le respect de vous-même.

Il y a une plaque sur le mur de cette maison imaginaire qui dit :
« La vie est un projet que vous bâtissez vous-même ».

Qui peut le dire plus clairement ?
Votre vie d'aujourd'hui est le résultat de vos attitudes et de vos choix passés.
Votre vie de demain sera le résultat des attitudes
  et des choix que vous faites... aujourd'hui !Guillement gauche



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Le Petit Prince

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Le Petit Prince
et les étoiles

Le Petit Prince
et les étoiles



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Guillement gauche- Ce qui est important, ça ne se voit pas…
- Bien sûr…
C’est comme pour la fleur.
Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c’est doux, la nuit, de regarder le ciel.
Toutes les étoiles sont fleuries.
- Bien sûr…
- C’est comme pour l’eau.
Celle que tu m’as donnée à boire était comme une musique,
à cause de la poulie et de la corde… tu te rappelles… elle était bonne.
- Bien sûr…
- Tu regarderas, la nuit, les étoiles.
C’est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne.
C’est mieux comme ça.
Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles.
Alors, toutes les étoiles, tu aimeras les regarder…
Elles seront toutes tes amies.
Et puis je vais te faire un cadeau…

Il rit encore.

- Ah ! petit bonhomme, petit bonhomme j’aime entendre ce rire !
- Justement ce sera mon cadeau… ce sera comme pour l’eau…
- Que veux-tu dire ?
- Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes.
Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides.
Pour d’autres elles ne sont rien que de petites lumières.
Pour d’autres qui sont savants elles sont des problèmes.
Pour mon businessman elles étaient de l’or.
Mais toutes ces étoiles-là elles se taisent.
Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a…
- Que veux-tu dire ?
- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles,
puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles.
Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !

Et il rit encore.

Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu.
Tu seras toujours mon ami.
Tu auras envie de rire avec moi.
Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir…
Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel.
Alors tu leur diras: « Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire ! »
Et ils te croiront fou.
Je t’aurai joué un bien vilain tour… Guillement gauche


Antoine de Saint-Exupéry

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Le sage et le fugueur

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Le sage et le fugueur

Le sage et le fugueur



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Guillement gaucheAssis sous un grand chêne,
le maître observait d’une mine sereine un jeune homme hors d’haleine.

Celui-ci vint vers le sage et lui dit :
« Je me suis enfui, je suis parti loin de ma vie.
Je vais vers des prairies fleuries.
Je me construirais une maison et vivrais au rythme des saisons.
Je suis parti loin de moi, et les mois auront raison de mes passions. »

Et le maître lui répondit :
« Je te le dis, tes désirs t’accompagneront comme un fidèle compagnon.
Car il n’est point d’endroit où tu ne subisses les lois de tes mauvaises actions.
Il n’est point de prairies plus vertes
et de champs de blé plus dorés qui changeront ta personnalité.
Il te faut aller en ton être et en devenir le maître !
Loin de toi tu ne peux t’en aller,
tu es ta propre prison et ta propre libération. »Guillement gauche



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Pratiquer l'hospitalité

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Pratiquer l’hospitalité

Pratiquer l’hospitalité



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Guillement gauchePourquoi offrir l’hospitalité ?
Parce qu’on est homme, pour devenir homme,
pour humaniser sa propre humanité.
Nous avons à prendre conscience du fait que chacun de nous,
en tant que personne venue au monde, est hôte de l’humain,
faute de quoi l’hospitalité courra le risque de se réduire à des devoirs à accomplir :
elle appartiendra peut être aux gestes significatifs au niveau éthique,
mais elle se situera sur un plan fondamentalement extérieur
et ne deviendra jamais une réponse à la vocation profonde de l’homme,
l’accomplissement de notre humanité à travers l’accueil de l’humanité de l’autre.
Nous considérer hôtes de l’humain qui est en nous, hôtes et non maîtres,
peut en revanche nous aider à prendre soin de l’humain qui est en nous et dans les autres,
à sortir de l’indifférence perverse et du refus de la compassion,
laquelle peut seule nous amener à nous compromettre avec l’autre dans le besoin.
Le pauvre, le sans-abri, le vagabond, l’étranger, le mendiant,
celui dont l’humanité est humiliée par le poids des privations,
des refus et de l’abandon, peut être accueilli lorsque je commence
à ressentir son humiliation et ses hontes comme les miennes,
lorsque je comprends que la mortification de son humanité est la mienne propre.Guillement gauche


Enzo Bianchi
(fondateur de la Communauté monastique œcuménique de Bose, dans le nord de l’Italie)

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Petite méditation

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Petite méditation

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Guillement gaucheQuand un oiseau est vivant, il mange des fourmis.
Quand l’oiseau est mort, les fourmis le mangent.
Le temps et les circonstances peuvent changer à tout moment,
ne pas sous-estimer ou blesser quelqu’un dans la vie.
Vous pouvez maintenant être puissant,
mais n’oubliez pas que le temps est plus puissant que vous.
Il suffit d’un arbre pour faire un million d’allumettes
et seulement une allumette pour brûler un million d’arbres.
Sois bon et fais le bien. Guillement gauche


Jean Mc Abby Bruny

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Une enseignante

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Une enseignante

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Guillement gaucheUne enseignante était chez elle et, à l’heure du dîner,
elle a commencé à lire les devoirs faits par ses élèves.
Son mari passait avec son smartphone,
jouant à son jeu préféré « Candy Crush Saga ».
Pendant qu’elle lisait le dernier devoir, les larmes ont commencé
à rouler silencieusement sur le visage de sa femme.
Le mari a vu ça et a demandé : - « Pourquoi tu pleures ma chérie ?
Qu’est-ce qui s’est passé ? »
La femme : - « Hier, j’ai donné un devoir à mes élèves de première année,
sur le sujet : « Mon Souhait ».
Le mari : - « D’accord, mais pourquoi tu pleures ? »
La femme: - « Aujourd’hui, la dernière rédaction m’a fait pleurer. »
Le mari curieux: - « Qu’est-ce qui est écrit dans cette rédaction qui t’a fait pleurer ? »
La femme: - « Écoutes : « Mon souhait est de devenir un smartphone,
Mes parents aiment tellement leurs Smartphones.
Ils se préoccupent tellement de leurs smartphones que parfois
ils oublient de s’occuper de moi.
Quand mon père rentre fatigué du travail,
il a du temps pour son smartphone, mais pas pour moi.
Quand mes parents sont en train de faire un travail important
et que le smartphone commence à sonner,
ils répondent au téléphone à la première sonnerie.
Mais pas à moi… même si je pleure.
Ils jouent à des jeux sur leurs smartphones, pas avec moi.
Ils ne m’écoutent jamais, même quand je suis en train de leur dire quelque chose d’important.
Alors, mon souhait est de devenir un smartphone. »

Après avoir écouté la rédaction, le mari était ému
et a demandé à sa femme : - « Qui a écrit ça ? »
La femme: - « Notre fils ».Guillement gauche


Anonyme

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Aimer la main ouverte

© Bernard Virevialle

Aimer
la main ouverte

Aimer
la main ouverte



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Guillement gaucheUne personne compatissante, voyant un papillon lutter pour se libérer de son cocon,
et voulant l’aider, écarta avec beaucoup de douceur les filaments pour dégager l’ouverture.
Le papillon, libéré, sortit du cocon et battit des ailes... mais ne put s’envoler.
Ce qu’ignorait cette personne compatissante, c’est que c’est seulement au travers du combat
pour la naissance que les ailes peuvent devenir suffisamment fortes pour l’envol.
Sa vie raccourcie, il la passa à terre.
Jamais il ne connut la liberté, jamais il ne vécut réellement.

Apprendre à aimer la main ouverte est une tout autre démarche.

C’est un apprentissage qui a cheminé progressivement en moi,
façonné dans les feux de la souffrance et de la patience.
J’apprends que je dois laisser libre quelqu’un que j’aime.
Parce que si je m’agrippe, si je m’attache, si j’essaie de contrôler,
je perds ce que je tente de garder.

Si j’essaie de changer quelqu’un que j’aime, parce que je sens comment cette personne
devrait être, je lui vole un droit précieux, le droit d’être responsable de sa propre vie,
de ses propres choix, de sa propre façon de vivre.

Chaque fois que j’impose mon désir ou ma volonté, que j’essaie d’exercer un pouvoir
sur une autre personne, je la dépossède de la pleine réalisation de sa croissance
et de sa maturation. Je la brime et la contrecarre par mon acte de possession,
même si mes intentions sont les meilleures.

Je peux brimer et blesser en agissant avec la plus grande bonté, pour protéger quelqu’un.
Une protection et une sollicitude excessive peuvent signifier à une autre personne plus
éloquemment que des mots : « tu es incapable de t’occuper de toi-même,
je dois m’occuper de toi parce que tu m’appartiens, je suis responsable de toi. »

Au fur et à mesure de mon apprentissage et de ma pratique, je peux dire à quelqu’un
que j’aime : « Je t’aime, je t’estime, je te respecte et j’ai confiance en toi.
Tu as en toi, ou tu peux développer, la force de devenir tout ce qu’il t’est possible
de devenir à condition que je ne me mette pas en travers de ton chemin, je t’aime tant
que je peux te laisser la liberté de marcher à côté de moi dans la joie, dans la tristesse.
Je partagerai tes larmes, je ne te demanderai pas de ne pas pleurer,
je répondrai si tu as besoin de moi, je prendrai soin de toi, je te réconforterai,
mais je ne te soutiendrai pas si tu peux marcher tout(e) seul(e).
Je serai prête à être à tes côtés dans la peine et la solitude, mais je ne les éloignerai pas
de toi. Je m’efforcerai d’écouter ce que tu veux dire avec tes paroles à toi,
mais je ne serai pas toujours d’accord avec toi.

Parfois, je serai en colère, et quand je le serai, j’essaierai de te le dire franchement,
de façon à ne pas avoir besoin d’être irritée de nos différences ni de me brouiller avec toi.
Je ne peux pas toujours être avec toi ou écouter ce que tu dis, parce qu’il y a des moments
où je dois m’écouter moi-même, prendre soin de moi quand cela arrivera,
je serai aussi sincère avec toi que je pourrai l’être ».

J’apprends à dire cela à ceux que j’aime et qui sont importants pour moi,
que ce soit avec des mots ou par ma façon d’être avec les autres et avec moi-même.

Voilà ce que j’appelle « aimer la main ouverte ».

Je ne peux pas toujours m’empêcher de mettre mes mains dans le cocon,
mais j’y arrive mieux, beaucoup mieux depuis que je me respecte aussi.Guillement gauche


Ruth Sanford

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Le roi et le jardin

© Patrick Bracco

Le roi et le jardin

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Guillement gaucheIl y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d'arbres,
de plantes et de fleurs et son jardin était d'une grande beauté.
Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.

Un jour, il dut partir en voyage.
À son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin.
Il fut désolé en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.

Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé.
Le pin lui répondit : « J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais
les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher. »

Le roi alla trouver le pommier ; lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit :
« En regardant la rose et en sentant son parfum,
je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher. »

Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit :
« Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas
et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne.
Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs ?
Je me suis donc mise à dessécher. »

Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur.
Elle était toute épanouie.
Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante.
Elle lui répondit : « J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais.
Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année ;
ni le raffinement et le parfum de la rose.
Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit :
Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin,
avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté.
Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis.
Et à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible ! »Guillement gauche


Anonyme

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Le moine et l'empereur

© sakkmesterke/istockphoto.com

Le moine et l’empereur

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Guillement gaucheUn jour, l'empereur Malind appela un moine de grand renom, Nagsen.
Un messager fut envoyé pour dire à Nagsen : « Moine Nagsen, l’empereur désire te voir.
Je suis venu te prier de te rendre à la cour ».

Nagsen répondit : « Puisque tel est le désir de ton maître, j’irai.
Mais excuse-moi, il n’y a pas de Nagsen ici.
Ce n’est qu’un nom, une étiquette provisoire ».

Le messager fit rapport devant l’empereur et ajouta que Nagsen était un homme bizarre :
« Il prétend que Nagsen n’existe pas ! ».
Le monarque en resta tout songeur.

Nagsen arriva le jour convenu, dans le carrosse royal.
L’empereur l’accueillit au portail : « Moine Nagsen, sois le bienvenu ! ».
L’homme se mit à rire : « J’accepte ton hospitalité mais de grâce,
ne perds pas de vue qu’il n’y a personne du nom de Nagsen ici ».
« Je ne comprends pas, fit l’empereur.
Si tu n’es pas toi, qui alors accepte mon invitation ? Qui répond à mes vœux de bienvenue ? ».

Nagsen jeta un coup d’œil par-dessus son épaule :
« N’est-ce pas là le carrosse qui m’a amené ici ? ».
« Oui, oui, c’est celui-là ».
« S’il te plaît, fait dételer les chevaux ».
Ce fut fait.
Montrant les chevaux du doigt, le moine demanda : Est-ce là ton carrosse ? ».
« Comment les chevaux pourraient-ils être le carrosse ? » s’exclama l’empereur.
Sur un signe du moine, on emmena les bêtes et l’attelage fut démonté.
« Est-ce que l’attelage est ton carrosse ? ».
« Bien sûr que non, ce sont des pièces de bois ou de fer, certainement pas un carrosse ».
Le moine continua ainsi, faisant enlever une partie après l’autre et à chaque question,
l’empereur répondait : « Ce n’est pas le carrosse ».
Finalement, il ne subsista rien.
« Où est ton carrosse à présent ?
Chaque fois qu’une pièce était enlevée tu as dit : ce n’est pas mon carrosse.
Mais alors, où est le carrosse à présent ? ».

Cette révélation laissa l’empereur muet.

Le moine poursuivit : « Comprends-tu à présent ?
Le carrosse est un assemblage, la collection d’une série d’éléments.
Il n’a aucune existence en soi. Regarde en toi-même.
Où est ton ego ? Où est le « moi » ? ».
Vous trouverez de « moi » nulle part.
Il y a une conjonction de nombreuses énergies : c’est tout.
Réfléchissez à chaque partie de votre organisme,
à chaque aspect de votre personne et puis éliminez ces éléments un à un.
A la fin, il ne restera rien.
L’Amour jaillit de ce vide.
Ce vide, ce « rien », est Dieu.Guillement gauche

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Paroles de joie

© Bernard Virevialle

PAROLES DE JOIE

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Guillement gaucheNotre civilisation a besoin de joie !

Non pas de plaisirs, dont elle n'est déjà que trop avide, mais de joie.
Joie sereine d'être en vie. Jubilation de sentir son corps, son âme en harmonie avec l'univers sensible.
À vivre dans une éternelle quête de demain, nous oublions ce simple émerveillement d’exister,
bien connu pourtant des enfants, qui est de faire corps et cœur avec le monde.
Nos plaisirs sont fuite en avant, la joie, elle, se veut unité entre ce que nous sommes
et ce qui est.

La vie n'est ni un océan de félicité ni une vallée de larmes.
Certes, elle nous bouscule bien souvent.
Mais nous n'avons qu'elle et nous devons y puiser la source de notre sérénité.

Voilà pourquoi, étonnamment, on trouve des gens heureux et joyeux
dans des lieux de pauvreté (je n'ai pas dit de misère !).
Car la paix intérieure et le bonheur de vivre ont peu à voir avec la possession de biens matériels.

Voilà aussi pourquoi certains auteurs parlent de la joie comme d'une soudaine
révélation mystique, une évidence qui nous saisit d'un coup devant un paysage, un moment de vie...
Les penseurs de la chrétienté vont même jusqu'à la définir comme une présence en dieu,
une forme de béatitude procurée par le divin...
Mais, rassurons-nous, il n'est nul besoin de devenir un saint pour ressentir la joie !

Comprenons simplement que la clé est en nous, que c'est notre propre vie intérieure qui est la source du chagrin ou de la joie.
Ne croyons plus, comme nous le répète trop souvent notre société, que le bonheur viendra de l'achat de quelques gadgets.

Pour que la joie vienne, il suffit bien souvent de lâcher prise . . .

Elle était là, nous ne la voyions pas, et elle surgit soudain, parce que nous avons accepté de nous abandonner enfin.

« Exister et rien d'autre, cela suffit ! Respirer suffit ! Joie, Joie ! Joie partout ! » affirme avec enthousiasme le poète Walt Whitman.

Pourquoi ne pas tenter de suivre son chemin de vie ?Guillement gauche


Michel Piquemal (Editions Albin Michel)

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Le moment présent

© Bernard Virevialle

Le moment présent

Le moment présent



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Guillement gaucheSi nous pouvons nous détendre avant que la sensation se transforme en émotions,
la tension qui réside dans notre cœur sera en mesure de se relâcher.
Une méthode pour devenir calme, c'est d'être simplement conscient du moment présent,
sans devenir anxieux au sujet de l'avenir ni préoccupé par le passé.
Nous pouvons faire cela, en étant simplement dans cette situation,
en permettant à l'expérience de se produire.
Mais nous devons nous débarrasser de nos espérances et de nos concepts,
sinon nos émotions finissent par prendre le contrôle de nos actions.

Dès qu'une émotion a fait surface, il y a deux façons de s'y prendre.
L'une est d'objectiver la réaction émotionnelle en rendant quelqu'un
ou quelque chose responsable de votre état.
Cette manière renforce et intensifie les sentiments négatifs.

L'autre solution consiste à aller directement au sein de l'émotion, à la découvrir,
la ressentir à fond, à «devenir» cette émotion et à observer calmement sa nature.

Au lieu de vous demander pourquoi, observez comment l'émotion surgit.
Si vous observez avec attention, sans participation de votre part,
vous verrez cette émotion se manifester dans le corps et dans l'esprit,
puis se dissoudre en énergie pure.

En nous asseyant simplement avec calme et en observant notre état émotionnel
sans nous y attacher, nous devenons sereins.
Nulle autre instruction n'est nécessaire.
Les sentiments d'énervement et d'agitation sont comme une eau trouble,
qui ne s'immobilise et ne devient limpide que lorsqu'on la laisse décanter.
Au fur et à mesure que notre réaction émotionnelle s'apaise,
le corps et l'esprit deviennent paisibles et équilibrés.Guillement gauche


Tarthang Tulkou

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